Village de charme niché au creux d’un méandre du Réal Collobrier au cœur du massif des Maures, Collobrières est entouré de vignes et dominé par une profonde forêt de châtaigniers et de chênes-lièges. Considéré comme la capitale de la châtaigne, le village de Collobrières organise une fête annuelle autour du fruit. Il abrite une fabrique familiale réputée de marrons glacés, présente sur la commune depuis 1945. Avec ses calades et ses ruelles escarpées, la petite cité de Collobrières est une destination de charme pour se promener à la découverte du petit patrimoine rural de Provence. Le territoire compte aussi des sites d’importance : parmi les incontournables de Collobrières figurent notamment la chartreuse de la Verne, les menhirs de la ferme Lambert, et le centre d’interprétation géologique du massif des Maures.
La chartreuse de la Verne est un monastère fondé au 12e siècle à l’emplacement d’un prieuré plus ancien encore. Construite autour d’une église romane, la chartreuse connut de nombreuses péripéties au cours des siècles : des incendies au 12e, au 13e et au 14e siècle, et de multiples pillages durant les attaques de Sarrasins puis les guerres de religions. Les derniers chartreux quittèrent le site après la révolution. Le monastère et ses terres furent vendus comme biens nationaux et laissés à l’état d’abandon jusqu’au milieu du 20e siècle. Classées comme vestiges en 1929, les ruines du monastère ne firent l’objet d’une volonté de restauration qu’à partir de 1969, sous l’impulsion de l’association des « Amis de la Verne ». D’importants travaux permettent aux lieux de recevoir à nouveau des moines dès 1982. Le chantier de restauration a fait renaître l’église romane ainsi que le grand cloître. Le monastère chartreux se visite aujourd’hui, et comprend également une boutique d’artisanat monastique.
Accessible à pied, le site du Plateau Lambert sur le territoire de Collobrières abrite deux monumentaux blocs monolithes datant vraisemblablement de la fin du Néolithique. Avec des hauteurs respectives de 3,15 m et 2,82 m, il s’agit des menhirs les plus hauts du Var. Le site est apprécié des randonneurs comme des passionnés d’histoire et de préhistoire.
Au cœur de Collobrières, le Centre d’interprétation géologique du massif des Maures expose une très grande variété de minéraux et de fossiles varois. Le site propose une initiation générale à la paléontologie et à la géologie propres au massif des Maures.
Point de départ idéal pour se promener et randonner dans le massif des Maures, Collobrières est cerné de multiples sentiers pédestres sinuant dans les vignobles de Côtes de Provence et les châtaigneraies. Le cœur du village invite aussi à la détente et à la flânerie, dans ses ruelles de charme ou sur l’une des terrasses animées de la place ombragée Rouget-de-L’Isle. On peut également se rafraichir à la jolie fontaine de la place de la Mairie ou sur les bords du Réal Collobrier, la petite rivière qu’enjambe un charmant pont de pierre en dos d’âne.
Les boutiques et ateliers du village mettent à l’honneur les trois spécialités locales qui sont le vin, la châtaigne et le liège. Les savoir-faire locaux, et tout particulièrement la castanéiculture, sont célébrés depuis plusieurs décennies au mois d’octobre, au cours de trois journées de festivités. Une occasion unique de découvrir les nombreux produits artisanaux issus de la châtaigne comme les bières, les biscuits, les crèmes ou les glaces. La foire annuelle est animée par des groupes folkloriques et de nombreuses activités familiales sont proposées. Un rendez-vous incontournable pour ce village provençal appelé « capitale de la châtaigne », dont le territoire est aussi le seul espace castanéicole du Var.